jeudi 9 octobre 2008

Eugène Adolphe Disdéri


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Le 27 novembre 1854, Disdéri, photographe installé au 8, Boulevard des Italiens à Paris, dépose une demande de brevet d'invention intitulé : " Pour des perfectionnements en photographie, notamment appliqué aux cartes de visite, portraits, monuments, etc."

Le phénomène qui va bouleverser le petit monde de la photographie du Second Empire est contenu dans ce brevet : " Je prends une plaque de verre pouvant contenir dix épreuves, et je fais mon cliché, soit d'un coup, soit épreuve par épreuve, ensuite je me sers de ce cliché pour obtenir dix épreuves à la fois. De sorte que tout le temps et les frais nécessités pour obtenir une épreuve du cliché, se trouvent divisés par dix, ce qui réduit à très peu le pris de chacune des épreuves. "

Simple, me direz-vous, encore fallait-il y penser ! Cette carte de visite photographique va faire de Disdéri, l'un des photographes les plus riches du monde. Plusieurs milliers d'épreuves sortiront chaque jour de ses ateliers.  Ce format sera adopté par la majorité des professionnels du monde entier.

Disdéri, enrichi par ce succès, mène à Paris un train de vie princier. Personnage exubérant, 
il défraiera la chronique de ses nombreuses extravagances.

Il ouvrira un studio de grand luxe à Londres. Son opportunisme et son imprévoyance auront raison de sa fortune ; il finira ses jours dans l'indigence, après avoir exercé quelques années à Nice.


ces photographies collées sur un carton au format de 63 x 95 mm, dont l'appellation exacte deviendra - carte de visite - , seront un modèle de référence, et resteront pendant un demi-siècle, le format photographique le plus diffusé dans le monde.

Selon l'expression de M. Rouillé, la photographie deviendra "medium à vocation de masse".

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